vendredi 3 octobre 2008

Un étudiant se fait taser lors d’une conférence


2mn

Par Paul Craig Roberts, le 18 septembre 2007

Les naïfs Étasuniens qui pensent vivre dans une société libre devraient regarder cette vidéo filmée par des étudiants lors du discours de John Kerry le 17 septembre, le Jour de la Constitution, à l’Université de Floride à Gainesville.

À la conclusion du discours de Kerry, Andrew Meyer, un vieil étudiant en journalisme de 21 ans, a été choisi par le sénateur Kerry pour poser une question. Meyer a brandi un exemplaire du livre de Greg Palast, journaliste d’investigation à la BBC, Maison de fous armés, [voir le dernier article de Greg sur Alter Info, NDT] et a demandé à Kerry s’il était conscient du fait que les investigations de Palast avaient établi qu’il avait en fait gagné les élections.

Meyer a demandé à Kerry, pourquoi a-t-il concédé sa défaite aux élections si rapidement alors qu’il y avait tant d’exemples de fraude manifestes sur les voix ? Pourquoi, a continué de demander Meyer, Kerry refusait-il de considérer la mise en accusation de Bush alors que ce dernier était sur le point de lancer un autre acte d’agression militaire, contre l’Iran cette fois ?

À ce moment le dispositif de protection du public — la police — a décidé que Meyer en avait trop dit. Ils ont saisi Meyer et ont commencé à l’emmener de force.

Meyer a dit à plusieurs reprises, « Je n’ai rien fait de mal, » ce qui était vrai en vertu de nos lois. Il n’avait menacé ni assailli personne.

Mais la police a décidé que Meyer, un citoyen Étasunien, n’avait ni le droit de parler librement ni de protection constitutionnelle. Ils l’ont jeté sur plancher et lui ont donné un électrochoc au taser (tasérisé) devant le sénateur Kerry et le large auditoire d’étudiants, qui a enregistré sur vidéo l’acte de brutalité incontestable de la police. Meyer a été charrié et emprisonné sur la fausse accusation de « perturber un événement public. »

La question que nous devrions tous poser est pourquoi un sénateur des États-Unis est juste resté là debout pendant que des gorilles de la Gestapo violaient les droits constitutionnels d’un étudiant qui participait à une rencontre publique, le brutalisaient à la vue de tous, et l’emmenaient ensuite en prison sur de fausses accusations ?

La docilité de Kerry, non seulement face à la fraude électorale, non seulement face aux guerres de Bush qui sont des crimes sous la norme de Nuremberg, mais aussi face aux gorilles de la police piétinant les droits constitutionnelles des citoyens Étasuniens, explique totalement son incapacité à être président, et il est incapable d’être sénateur.

D’habitude quand la police viole les droits constitutionnelles et commet des actes de brutalité policière, elle le fait quand elle pense que personne ne regarde, elle ne le fait pas devant une grande assistance. Manifestement, la police est devenue plus effrontée dans ses abus aux droits et aux citoyens. Qu’est-ce qui explique le nouveau courage de la police pour violer les droits et pour brutaliser les citoyens sans raison ?

La réponse est que la police, qui sont des gens autoritaires pour la plupart, a vu que les droits constitutionnels ne sont plus protégées. Le président Bush ne protège pas nos droits constitutionnels. Ni le vice-président Cheney, ni le ministre de la justice, ni le Congrès.

Exactement comme Kerry permettait aux droits de Meyer d’être tasérisés, le Congrès a permis à Bush de dépouiller les gens, y compris les citoyens Étasuniens, de leur protection constitutionnelle et de les incarcérer sans présenter de preuve.

Combien de temps avant que Kerry lui-même ou qu’un autre sénateur soit traîné de son podium et tasérisé ?

Les républicains de Bush avec la complicité des démocrates ont pour l’essentiel amené la fin de la responsabilité du gouvernement aux USA. Le gouvernement des USA a 80.000 personnes, incluant des citoyens Étasuniens ordinaires, sur « liste d’exclusion aérienne. » Personne ne sait pourquoi elles sont sur la liste, et personne sur la liste ne peut savoir comment en être retiré. Une action inexplicable de l’administration Bush les a mises là.

La sécurité des aéroports harcèle et maltraite les gens qui ne s’accordent à aucune définition connue du terroriste. Nalini Ghuman, un citoyenne née Britannique et professeur de musique au Mills College de Californie a été accueillie à son retour d’un voyage en Angleterre par des gardes armées à la porte de l’avion qui l’ont escortée au loin. Une escouade de gorilles de la Gestapo a déchiré son visa US, a barbouillé son passeport britannique, l’a fouillée au corps, et lui a dit qu’elle pouvait partir immédiatement pour l’Angleterre ou être envoyée dans un centre de détention.

La professeur Ghuman, diplômée de l’Université d’Oxford avec une thèse de doctorat de l’Université de Californie à Berkeley, dit qu’elle se sent comme le personnage dans le livre de Kafka, Le Procès. « Je ne sais pas pourquoi c’est arrivé, ce dont je suis accusée. Il n’y a aucune chance de se défendre. On est juste totalement impuissant. » Plus d’un an plus tard, il n’y a toujours aucune réponse. (Une spécialiste musicienne est exclue des USA, mais personne ne lui dira pourquoi, par Nina Bernstein, New York Times, 17 septembre 2007)

Au nom de la « sécurité, » les républicains de Bush et leurs lèche-bottes démocrates nous ont tous rendu impuissants.

Pendant que le sénateur John Kerry et ses collègues démocrates restent silencieux, l’administration Bush nous a volé notre pays et a fait de nous ses sujets.

Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans l’administration Reagan. Il est l’auteur de Supply-Side Revolution : An Insider’s Account of Policymaking in Washington ; Alienation and the Soviet Economy et Meltdown : Inside the Soviet Economy, et est coauteur avec Lawrence M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. "

Source: http://www.labanlieuesexprime.org/

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